Pas de droits sans devoirs (2)
« Notre société, dans sa marche forcée toujours plus rapide, déstabilise les groupes et les individus. La peur du lendemain, le risque de la perte de son emploi, les entreprises sur le qui-vive…tout cela crée un climat d’inquiétude et d’interrogation sur l’avenir. On ne laisse plus le temps au temps. On se sent menacé et les solidarités fortes ont tendance à s’estomper.
Pourtant, la démocratie a des exigences éthiques. « Liberté, Égalité, Fraternité » lit-on sur le fronton de nos mairies. Cela veut dire que chaque citoyen, quels que soient sa fonction et son statut, doit être reconnu et considéré. Sa dignité personnelle est sacrée. Les institutions que nous nous donnons démocratiquement doivent donc tout faire pour que chaque personne ait son dû, sa part, sa chance. Mais cela n’est possible que si chacun se sent responsable de tous.
Hélas, trop souvent nous exigeons de la société tout son contraire : j’ai droit à ceci, à cela, c’est un dû. Alors que nous devons être conscients que nous ne pouvons jouir de nos droits que si nous assumons l’ensemble de nos devoirs. (…)
Il n’y aura pas de communauté nationale vivante, libre et généreuse sans la petite part de chacun à l’effort commun. Nos droits et nos devoirs font un tout indissociable. »
Raymond Lacombe, président de Sol et Civilisation