Place de l’agriculture, entre nature et culture
2011
Dans cet article, l’auteur analyse le glissement progressif des gestionnaires des espaces protégés d’une conception de la préservation de la nature à une vision nouvelle, « la co-gestion de la biodiversité », pour en détailler ensuite les conséquences pour les milieux et les relations entre les hommes. Ce changement sémantique suffira-t-il néanmoins à rétablir la confiance entre « gens du lieu » et « protecteurs » ?
La protection de la nature a été – et est encore – une source de conflits opposant d’un côté, ceux qui entendent préserver des espèces, des milieux et des paysages, et de l’autre, ceux qui mettent l’espace rural en valeur. Opposition également entre les « gens du lieu » et ces « gens d’ailleurs » qui sont ceux qui entendent protéger la nature. Or, ceux qui entendent la promouvoir ne sont pas toujours d’accord sur ce qu’il conviendrait de faire, et les « gens du lieu » ne sont pas tous hostiles à toutes les mesures prises en faveur de la nature, loin de là.