La gestion du vivant : une stratégie d’avenir pour la société et l’agriculture
2005
Dans cet article, l’auteur recherche les conditions pour impliquer les agriculteurs et l’agriculture au cœur du projet de développement durable que recherche la société. En revenant sur les critères courants de développement durable, il propose d’éclairer une voie nouvelle fondée sur la prise en charge du vivant dans une approche de qualité totale. Comment les agriculteurs peuvent-ils se saisir du rôle stratégique qu’ils peuvent y jouer ?
L’agriculture est-elle une activité d’avenir en France et en Europe, comme ailleurs dans les territoires du monde ? Les agriculteurs peuvent-ils répondre seuls à cette question ? La société fait-elle le lien, à travers sa recherche de développement durable, entre la qualité du vivant qu’elle recherche et l’agriculture ?
Au carrefour de l’alimentation, de la gestion de la qualité de la nature, de l’ambiance des territoires, les agriculteurs ont potentiellement un rôle à jouer. Mais, l’agriculture est-elle ainsi reconnue comme une activité de gestion du vivant ? Cette reconnaissance va de moins en moins de soi. Il faut des promoteurs, des chemins, des actes pour que la société se dote d’une véritable gestion de la qualité du vivant, dans chaque territoire de la biosphère.
N’est-ce pas une vaste et nécessaire ambition pour les agriculteurs que de promouvoir, de façon opérationnelle, par une stratégie de la qualité totale, une agriculture durable dans les territoires du monde ?