La démarche patrimoniale
2006
Dans cet article, les auteurs synthétisent les grandes lignes de la démarche patrimoniale. Centrée sur la gestion du vivant donc la gestion de la complexité, la démarche patrimoniale permet de faire évoluer le comportement d’un ensemble d’acteurs en interaction face à un problème. En illustrant la définition de la « gestion de la qualité du vivant » avec la gestion d’une rivière, les auteurs distinguent les limites des approches universalistes actuelles et propose d’engager une autre voie, celle de l’approche patrimoniale pour accompagner les acteurs vers une meilleure de la gestion du vivant.
La gestion du vivant, un enjeu majeur pour notre société
Tout au long de son parcours personnel et professionnel, Henry Ollagnon s’est intéressé à la question de la gestion du vivant par les hommes à travers de nombreux sujets : la gestion des espèces, des ressources et des milieux naturels, la gestion des territoires, la gestion des crises, l’ingénierie des projets complexes, l’adaptation stratégique des gestionnaires du vivant au développement durable. Pour lui, le vivant émerge aujourd’hui comme un révélateur d’une crise profonde de nos sociétés, basée sur une conception de la modernité qui exclue tout ce qui est complexe, circulant, évolutif pour le réduire à du mesurable, causal, stable. Cette crise du vivant se manifeste, pour de nombreux acteurs publics et privés, par des problèmes nouveaux, mais suscite aussi des projets pour un renouvellement de la gestion des territoires, des produits et de la nature. Rechercher les conditions et les moyens d’une meilleure gestion de la qualité du vivant n’est pas seulement, se confronter à des problèmes ou monter des projets, c’est aussi entreprendre un chemin original pour la connaissance et l’action en univers complexe. Henry Ollagnon a ainsi exposé les concepts et les méthodes d’une « gestion patrimoniale de la qualité du vivant ».