L’Etat, le marché, la communauté : comment améliorer la gestion de l’eau ?
2010
L’article fait le point sur quelques enseignements du projet de thèse de Didier CHRISTIN. A la lumière de ses travaux, l’auteur défriche quelques points structurants du paradigme de la gestion de l’eau et nous invite à repenser les binômes « Etat-marché », « liberté-contrainte » si l’on souhaite effectivement améliorer la qualité globale de l’eau.
Ces dernières décennies, deux grandes approches ont très largement dominées les politiques de l’eau : le marché et l’Etat. Pour les tenants de la première approche, « le marché », la privatisation des ressources en eau devait permettre une gestion durable de celles-ci, du fait des vertus attribuées au « marché », de la régulation attendue de celui-ci par adéquation entre les offres et les demandes en eau. Pour les tenants de la seconde approche, « l’Etat », l’appropriation par la puissance publique des ressources en eau allait assurer – par la définition et la mise en place de normes, de règles, de lois, de techniques aussi, s’appliquant à tous et en tout lieu – une gestion durable de l’eau.
Quelle place pour la « société » dans les politiques issues de ces deux grandes approches ?