« Notre société perçoit essentiellement l’agriculture au travers de son rôle de production et d’alimentation. Certes, ce rôle est précieux et primordial et le restera toujours. Il est aujourd’hui souvent entaché et dénigré (pollutions, impact sur l’environnement). Il est urgent de prendre conscience que les missions de l’agriculture sont plurielles. En réfléchissant aux relations entre agriculture et société face au vivant, nous devons nous pencher sur les avancées que nous proposent les agrobiosciences. Des voies nouvelles nous sont peut-être ouvertes, si nous savons être présents et participants.

 

Par ailleurs, vivant en pleine nature, conscients de leur place irremplaçable dans l’entretien des territoires, les agriculteurs ont à partager des biens, l’eau en particulier à tous et pour tous. Il est bon de se situer dans le grand circuit de l’eau sur Terre, de prendre connaissance des richesses, des manques, des gaspillages pour envisager une politique partagée par tous.
De la même manière le paysage, certes façonné par des générations d’hommes de la terre, devient une richesse à partager. Chacun, selon sa situation, son âge, son mode de vie, ses convictions spirituelles l’interprète différemment. Quel bienfait de pouvoir se le dire pour comprendre et contrer des barrières, certes virtuelles, mais qui sont à l’origine des guerres de voisinage, ou nous installent en
concurrents. Le paysage appartient à tous.
Ces trois réflexions successives ouvrent des chemins d’avenir pour trouver la place de l’agriculture dans la société. Notre place existe, nous devons le faire savoir, le faire apprécier avec des thèmes renouvelés.
L’agriculture a toujours été très partie prenante et fondatrice du milieu rural. Avec un nombre d’agriculteurs en diminution constante qu’advient-il ? Qui parle actuellement du milieu rural ?
Cela ne figurait pas dans les questions exposées lors des dernières échéances électorales à part l’énoncé du retrait de quelques services publics en milieu rural. Ceux qui y séjournent en vacances ou qui viennent y construire se font conquérants, avec des réflexes citadins mal appropriés. La ruralité existe, dépositaire d’un mode de vie et de valeurs propres que nous avons à partager, anciens et nouveaux venus sont ceux qui peuplaient les nombreux lotissements de nos petits bourgs, comme ceux qui s’installent dans nos usines et nos fermes abandonnées.
La ruralité est proximité, diversité, communauté, convivialité, simplicité. Elle est porteuse de beauté, d’authenticité, de vie cachée, de vie sauvage, de patrimoine, de paysage. Les lieux, l’écoute, l’accueil y sont vrais, ou plus proches à créer et à entretenir. Mais il n’y a pas de génération spontanée à ce bien vivre en rural, et le laisser faire peut conduire à des incompréhensions ou des affrontements.
Avec des expériences régionales, européennes, nous avons réfléchi à ce concept.
L’agriculture, porteuse du vivant et d’avenir
La ruralité porteuse d’espoir pour la société

Cela le sera si nous voulons être présents, inventifs, dans les nouvelles expressions de la vie rurale. »

Marie-Thérèse Lacombe, Groupe de Camboulazet

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Ces dernières années, la qualité du système de santé en milieu rural est devenue un enjeu majeur pour l’attractivité et la vitalité des campagnes. Pour maintenir une offre de santé de proximité, les défis à relever sont nombreux.


Les 15es assises se sont attachées en premier lieu à dresser un état des lieux du système de santé dans les milieux ruraux et à montrer à travers des témoignages quelques innovations intéressantes. Cette notion de santé de proximité pose la question du territoire comme nouvel espace de l’action. Cette problématique a été dans un deuxième temps le sujet d’une table-ronde.


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« C’est autour de Raymond Lacombe, Président fondateur de Sol et Civilisation, que s’est constitué ce qu’on appelle le « groupe de Toulouse » parce que ce groupe a été accueilli à Toulouse par l’ École Supérieure d’Agriculture de Purpan et par son directeur de l’époque, Pierre Tapie.

 

Se réunissant à Toulouse à partir de 2001, le groupe de réflexion s’est donc composé pour l’essentiel de personnes travaillant en Midi-Pyrénées et se reconnaissant dans la double mouvance du développement territorial rural et de la pensée de Raymond Lacombe, leader agricole charismatique, trop vite disparu en février 2002. C’est au demeurant celui-ci, qui a assuré avec énergie et dynamisme la véritable animation du groupe, autour d’un sujet qui lui était cher : « entreprendre en milieu rural ».
Les participants à cette réflexion étaient issus des institutions agricoles mais aussi de l’appui au développement et de la formation. Le groupe a auditionné diverses expériences de terrain et s’est progressivement forgé une logique commune exposée au cours d’un colloque qui s’est tenu à l’ESA Purpan en novembre 2001 et dont les principales conclusions ont été rapportées dans la lettre de Sol et Civilisation n° 22 et au cours des Assises nationales de septembre 2002.
La conclusion essentielle de ces travaux était de mettre le projecteur sur ce qui semblait le principal obstacle au fait d’entreprendre en milieu rural, à savoir le cloisonnement et les dysfonctionnements entre les acteurs (entreprises, associations, élus). Le développement économique en milieu rural n’est pas seulement une question d’opportunités ou de positionnement judicieux mais également le fruit d’une bonne gouvernance territoriale.
Après une période de transition, le groupe de Toulouse s’est remis au travail. Dans la continuité des réflexions antérieures, il a semblé opportun de creuser plus particulièrement une question qui se pose aujourd’hui de manière cruciale aux acteurs ruraux, celle de la gestion des ressources humaines dans le territoire.
Pour mettre en œuvre cette réflexion, le groupe dit « de Toulouse » s’est ouvert à d’autres membres et a reconduit sa méthode : auditions d’experts et témoignages, travaux collectifs, publications. Vous trouverez dans les pages suivantes le fruit de cette première phase
d’investigation : un article introductif situe l’intérêt de cette question, trois exemples en illustrent des aspects différents et un dernier article en tire les enseignements préliminaires.
A l’heure

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où la concurrence entre territoires est de plus en plus forte, au moment où le monde se complexifie davantage chaque jour, la richesse humaine des milieux ruraux constitue, à n’en point douter, une force de premier plan pour ces territoires s’ils souhaitent vivre et se développer. Il serait vain de croire pourtant que ce potentiel humain se maintient de lui-même. La rapidité des changements, la plasticité des évolutions font qu’il faut sans cesse s’adapter. Là encore, la réponse semble se trouver dans l’émergence d’une gouvernance adaptée associant les différents acteurs. »

René Caspar,
Pour le Groupe de Toulouse

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Cette Lettre est dédiée à une synthèse d’une cycle de conférences portant sur les approches et des modes d’action en univers complexe. Ce thème de réflexion initié par la nécessité de nouvelles méthodes de prise en charge de la complexité des situations auxquelles notre société est confrontée, se trouve brutalement rattrapé l’actualité dramatique que constitue la grève de la faim entreprise par Jean Lassalle depuis le 7 mars 2006.

Jean Lassalle est membre du Comité d’Orientation de Sol et Civilisation; Investi de plusieurs mandats électifs locaux, nationaux et internationaux, il est confronté à la complexité du vivant à tous les niveaux, à partir du territoire qu’il représente.

Pour une meilleure compréhension des enjeux liés à la gestion du vivant, nous avons souhaité poursuivre en inscrivant notre réflexion dans un cadre plus large : comment peut-on finalement aujourd’hui comprendre et agir dans des univers de plus en plus complexes ?
Quatre intervenants nous apportent un éclairage de première qualité : Dominique Genelot, consultant en entreprise, Meyer Ifrah, consultant, Henry Ollagnon, professeur à l’AgroParisTech et enfin Bruno Latour, sociologue.

 

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Depuis quelques années, de multiples crises révèlent des problèmes liés à la gestion du vivant : risques naturels, crises alimentaires,  dégradation de la qualité de milieux, pollutions diverses. Nos 14èmes assises se sont attachées en premier lieu à montrer, au travers de témoignages, la diversité de ces problématiques pour mieux souligner les points communs.

 

Il semble en effet que ces questions ne se contentent pas de reprendre sous de nouvelles formes les problèmes d’environnement ou de protection de la nature, elles nous interrogent plus profondément sur notre capacité à gérer, seul et ensemble, des biens qui nous sont communs. Nous avons alors souhaité dans une deuxième partie nous interroger plus précisément sur les modalités d’une réelle prise
en charge.

 

 

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« (…) La responsabilité, la solidarité, le sens du bien commun, la gestion des richesses naturelles sont aujourd’hui des valeurs malmenées.
Retrouvons la relation de l’homme au territoire, au vivant, organisons différemment la vie économique des territoires, veillons à la vie locale où l’homme est connu.

A Rodez, la préoccupation de cet hiver 2005 se situait dans la recherche d’une ligne forte pour orienter l’agriculture. En effet, on note une certaine désespérance, le départ de nombreux agriculteurs, des propos peu élogieux à leur égard et, dans ce désordre, beaucoup recherchent une solution individualiste. C’est la course à plus d’hectares, plus de primes, une bataille sans but à long terme. Le pacte conclu avec la société dans les années 60 est dépassé. Quel nouveau pacte pouvons nous, ensemble, reconstruire ? Celui qui dépend seul du marché ? Certainement pas !

Quels seraient alors les éléments d’un nouvel élan ? Le terroir, le vivant, la qualité des produits, une nouvelle vision de la nature s’imposent, et peut-être à partir de là de nouveaux emplois vont se créer. Il faut apporter une réponse aux préoccupations des citoyens, de même il faut les amener à comprendre et partager nos contraintes et nos préoccupations (..) »

Marie-Thérèse Lacombe, Groupe de Camboulazet

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« Notre agriculture est aujourd’hui confrontée à un ensemble de problèmes d’une importance déterminante pour son avenir, et qu’elle n’a jamais eu à affronter avec autant de simultanéité.

La nouvelle politique agricole commune, qui vient d’entrer en vigueur en janvier 2005, accroît encore le trouble car elle induit un système pour le moins très novateur mais dont les conséquences ne se mesureront que dans quelques années. Quelle sera la situation des agriculteurs et de l’agriculture dans l’Europe élargie, qui aspire légitimement à développer ses infrastructures, sa politique de défense,  son industrie et sa recherche dans une contrainte budgétaire forte ?

(…)

Consciente de la complexité des problèmes soulevés, Sol et Civilisation ne prétend pas répondre définitivement à toutes ces questions, mais souhaite éclairer ce débat et vous encourage à découvrir, dans ces pages, quelques analyses, opinions et orientations possibles.(…) »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

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« La gestion des territoires pose concrètement le problème du vivre ensemble, mais également du faire ensemble. Comment combiner la protection des espaces et de la nature avec le maintien harmonieux des activités humaines ?
Comment dépasser dans le même temps les intérêts particuliers et les conflits d’usage ?
Quels sont alors les nouveaux modes d’organisation et de gestion territoriale, alternatifs aux démarches descendantes, permettant l’implication croissante de tous les acteurs locaux, privés, publics et associatifs ?

Ces problématiques demandent de nouvelles approches de gestion au sein des territoires. Elles sont indispensables pour faire émerger une prise en charge effective des intérêts communs, au delà des modèles de gestion classique, privés ou publics.

(…)

Nous sommes convaincus que le territoire, lieu d’initiatives et de responsabilités, sera un espace d’avenir. Nous espérons que ces rencontres contribueront à le démontrer. »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

 

 

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« Depuis la disparition de Raymond Lacombe, et dans un souci de continuité, j’ai assumé la présidence de Sol et Civilisation. J’ai aujourd’hui la plaisir de vous informer qu’un récente décision du Conseil d’administration a confié ce mandat à Michel Ledru, ancien responsable agricole aujourd’hui retraité. Je me réjouis de cette nomination et suis convaincu qu’elle permettra à notre association de poursuivre son action dans l’esprit et la volonté de ses initiateurs.

Gérard de Caffarelli

C’est avec humilité mais aussi avec confiance que j’ai accepté la présidence de Sol et Civilisation.
Avec humilité car la personnalité, ma clairvoyance, la vision, la conviction des créateurs de Sol et Civilisation inspirent le respect.
Cependant c’est aussi avec confiance, car les témoignages de soutien et de sympathie apportés à Sol et Civilisation sont nombreux.(…) »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

 

Sommaire

  • La situation démographique dans les nouveaux pays membres de l’Union européenne, par Gérard-François Dumont, professeur à l’Université Paris Sorbonne
  • L’adhésion des PECO, aspects socio-économiques, par Alain Pouliquen, directeur de recherche à L’Inra
  • La situation des territoires ruraux en Pologne, par Anna Potok, ancienne vice ministre de l’agriculture polonaise.
  • La situation des territoires en République Tchèque, par Zdenek Havlicek, vice doyen de l’Université Tchèque d’agriculture de Prague
  • La conciliation entre le sol et la civilisation, terme de la politique de demain, par Jean-Paul Delevoye, ministre de la Fonction Publique,  de la Réforme de l’Etat et de l’aménagement du territoire

 

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« La proposition de loi concernant le développement des territoires ruraux, préparée par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et des Affaires rurales, va être soumise aux Assemblées au cours de la prochaine session parlementaire, probablement à partir de janvier 2004.

 

Au moment où cette loi va être débattue, il nous parait judicieux de proposer des réflexions issues de nos groupes de travail, mais également d’appuyer notre propos par des témoignages concrets issus d’études et d’expériences vécues. C’est également pur nous l’occasion de réaffirmer nos convictions et de vous apporter un éclairage complémentaire au débat qui va s’engager.(…) »

Michel Ledru, président de Sol et Civilisation

 

 

Ce numéro comporte également en page de couverture un hommage à Julien Coléou, membre du Comité de parrainage et du Comité d’orientation de Sol et Civilisation.

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