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100 projets alimentaires territoriaux pour 2017
Les 25e assises de Sol et Civilisation, qui se sont tenues le 27 octobre 2016, ont été l’occasion de débattre du nouveau couple à repenser ville-campagne, grâce notamment aux PAT, projets alimentaires territoriaux, prévus dans la loi d’avenir.

« Les projets alimentaires territoriaux, PAT, visent à rapprocher les consommateurs, les producteurs, les distributeurs au niveau d’un territoire. » C’est ce qu’explique Laurence Delva, chef du service de l’alimentation à la Direction générale de l’alimentation du ministère de l’Agriculture. L’objectif du ministère est de reconnaître cent de ces PAT en 2017, avec la volonté d’atteindre 500 d’ici 2020.
Pour être en ordre de marche pour respecter cet engagement, les modalités de reconnaissance des PAT seront finalisées avant la fin de l’année. « Ces projets ne donneront pas lieu à des aides spécifiques, précise Laurence Delva. Toutefois, ils peuvent permettre de mobiliser des fonds publics et privés. »

Des limites et des sceptiques

Si les PAT ont un potentiel fédérateur, certains y voient des limites. Philippe Estèbe, géographe et politiste spécialiste de l’aménagement des territoires, insiste par exemple sur le fait que « la recherche d’une autosuffisance alimentaire à l’échelle d’un territoire est absurde. L’économie agricole française n’est pas compatible avec la généralisation des circuits-courts. » Le jugement de Vanik Berberian, président des Maires ruraux de France est encore plus catégorique : « Les PAT sont une usine à gaz. La démarche reste expérimentale et totalement disproportionnée par rapport aux besoins.»

A écouter : france-inter-carnet-de-campagne

Fermes de Figeac sur Carnets de campagne

https://www.franceinter.fr/emissions/carnets-de-campagne

 

#coopérative #rural #emploi #circuits courts #énergies renouvelables

 

Sol et Civilisation a organisé conjointement avec Saf agr’iDées un débat  « L’agriculture intra-urbaine, une agriculture comme les autres ? »
Retrouvez les points clés, les contenus des interventions, les photos et toutes les informations relatives à cet agr’iDébat  qui s’est déroulé le 28 septembre 2015 à Paris.

 

Retrouvez également sur ce même sujet le Billet d’Anne-Claire Vial, présidente de Sol et Civilisation  :

« L’agriculture intra-urbaine, une agriculture comme les autres ? »

Le monde s’urbanise à grande vitesse. Entre 1900 et 2000, la population urbaine a été multipliée par vingt alors que la population mondiale quadruplait. Aujourd’hui, 50 % des habitants de notre planète vit en ville, en 2020, ce sera 60 %, probablement 70 % en 2050.  Les défis à relever de cette obésité urbaine sont énormes si l’on souhaite un tant soit peu que notre développement soit durable.

Le temps est peut être venu de retourner la boutade d’Alphonse Allais et de considérer qu’il ne faut plus construire des villes à la campagne mais bien de faire revivre la campagne dans nos villes. Au-delà de la formule, il s’agit de repenser le fonctionnement des espaces urbains et leur relation au vivant : une relation plus transparente, moins prédatrice, plus responsable en somme. Cela concerne d’abord l’articulation et la gouvernance de nos territoires, le rural ne devant pas être l’espace restant mais un partenaire de projet. Cela concerne désormais le cœur des villes qui ne saurait être que « de bitume et de béton ».

Le  fondateur de Sol et Civilisation, Raymond Lacombe, défendait l’idée qu’il ne pouvait y avoir de pays sans paysans, que le rapport des hommes au sol façonnait nos civilisations et que la voie du tout artificiel nous asséchait.  Les villes de demain devront intégrer davantage ces problématiques si elles veulent rester vivables.  Retrouver des sols, retrouver des paysans. Voilà un virage iconoclaste pour des villes qui, pendant longtemps, ont préféré aménager des espaces verts et évacuer leurs « ventres » vers leurs périphéries.

Ce mouvement est à l’œuvre. La question de l’agriculture intra-urbaine, qui en est l’une des manifestations, n’est plus anecdotique ou symbolique.  Fondamentalement, elle ouvre une nouvelle ère urbaine et des projets audacieux fleurissent ici et là. L’enjeu, désormais à court terme, est donc de savoir si, nous, agriculteurs « traditionnels », regardons cela comme un épiphénomène « bobo » ou comme un nouveau défi pour notre Profession. Nous avons le génie de rendre fertile la terre et y compris la plus difficile pour le bien-être des sociétés auxquels nous appartenons. Cette mission prend des nouveaux contours.

La relation « Sol » et « Civilisation », un défi éternel … et bien actuel.

 

 


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Retour sur l’intervention du 10 juin 2015 d’Anne-Claire Vial, Présidente de Sol et Civilisation.

« Réforme territoriale : quels enjeux pour les filières agricoles et la ruralité ? »

 

 

 

Solidarité Rurale du Québec a publié, en collaboration avec Sol et Civilisation, un article sur la Gestion territoriale des emplois et des compétences dans son bulletin daté de mai 2014.

 

Découvrez cet article écrit par Caroline Jacob, Solidarité Rurale du Québec en collaboration avec Truong-Giang Pham, Sol et Civilisation
France : La Gestion territoriale des emplois et des compétences

Le magazine Travaux et Innovations (février 2014)  a consacré un article aux Assises 2013 de Sol et Civilisation « L’innovation, une énergie vitale pour les sociétés humaines ».

Retour sur l’intervention de Marc Giget, professeur au Conservatoire national des arts et métiers de Paris …



 

Les 22èmes Assises de Sol et Civilisation se sont tenues le 3 octobre 2013.

La revue Entraid’ revient sur la thématique de cette année « Comment s’invente aujourd’hui l’agriculture de demain ? Faire ensemble, un levier pour l’innovation » avec l’interview de Guillaume Dhérissard, directeur de Sol et Civilisation.

Découvrez cet article « Quoi de neuf dans l’innovation ? » paru dans Entraid’, novembre 2013.

 

 

 

Biens communs : de la nature à la connaissance
Rencontre le 14 octobre 2013 à la Bibliothèque Publique d’information (Paris)
Cycle Cultures numériques


« Dans un monde secoué par les crises écologiques et économiques, l’État et le marché sont souvent opposés, l’un tenant le rôle de victime et l’autre de coupable. De nombreuses initiatives montrent pourtant que lorsque des citoyens s’organisent collectivement, les oppositions entre privé et public, entre marchand et non-marchand sont dépassées. Développement des jardins partagés, co-voiturage, logiciels libres, monnaies complémentaires ou encore économie sociale et solidaire ne sont que quelques exemples parmi d’autres …
Qu’il s’agisse de l’exploitation ou de la préservation de ressources naturelles (échanges de graines, gestion de l’eau) ou de l’élaboration de savoirs immatériels (code génétique, logiciel, morceau de musique…), des communautés s’en emparent et l’on parle alors de biens communs. Comment peut-on les définir précisément ? Quelle est l’histoire de ce mode de gestion ? Quelle est la différence entre les biens communs de la Nature et les biens communs de la connaissance ? »

Didier Christin, coordinateur du Pôle recherche Intervention de Sol et Civilisation est intervenu à cette Rencontre dans le cadre de ses travaux portant sur la gestion de l’eau et les biens communs.

Téléchargez la vidéo ou le son de l’intervention de Didier Christin (de 34’à 58‘).

Dans son numéro 19 du mois de Juin 2013, l’Académie d’agriculture de France a publié un article présentant Sol et Civilisation.