THÈSES EN COURS
Thèse sur la précarité alimentaire en milieu rural – Mathilde Ferrand
Mathilde Ferrand poursuit son travail de recherche débuté en 2020 sur le sujet : « Accéder à l’alimentation en milieu rural : le cas des habitants en situation de pauvreté en Région Auvergne-Rhône-Alpes ». Cette recherche, réalisée en CIFRE à Sol et Civilisation et conduite en partenariat avec Cap Rural, le Conseil Départemental de la Drôme, la Fondation RTE et le Laboratoire d’Études Rurales-Sociétés et espaces ruraux de l’Europe contemporaine (Lyon 2 / Isara), se fait sous la direction de Claire Delfosse, Professeure de géographie, et Perrine Vandenbroucke, Enseignante-chercheure en géographie. Elle porte sur 3 axes principaux : (1) les difficultés d’accès à l’alimentation liées aux spécificités de la pauvreté dans les territoires ; (2) les modalités de prise en charge des difficultés d’accès à l’alimentation des personnes en situation de précarité ; (3) l’analyse croisée des stratégies d’acteurs et des situations à l’échelle des territoires.
Dans un contexte où la qualité alimentaire est une préoccupation sociétale grandissante, la question de l’accessibilité sociale à une « bonne alimentation » interpelle pouvoirs publics et chercheurs. Le moindre accès des populations disposant de faibles revenus à une alimentation « de qualité » est source d’inégalités, notamment de santé. De nombreux travaux sur ce sujet ont été menés dans les villes mais la question a peu été étudiée en milieu rural. Pour pallier ce manque, Mathilde Ferrand réalise un travail bibliographique pluridisciplinaire, ainsi qu’un suivi des actions menées par les collectivités et autres structures territoriales dans le champ de l’accessibilité sociale à l’alimentation en Auvergne-Rhône-Alpes, notamment via de l’observation participante et des entretiens semi-directifs dans quatre territoires du département de la Drôme.
THÈSES SOUTENUES
Renouvellement des relations villes-campagnes et transition socio-écologique : quelles perspectives pour le métabolisme ?
Laetitia Verhaeghe, 2021
Thèse de doctorat en Géographie-Aménagement, sous la direction de Sabine Barles et de Antoine Brès – Paris 1.
Laetitia Verhaeghe a présenté et soutenu avec succès sa thèse le 16 décembre 2021, intitulée « Renouvellement des relations villes-campagnes et transition socio-écologique : quelles perspectives pour le métabolisme ? ». Cette thèse est l’aboutissement d’une recherche multi-partenariale menée avec Sol et Civilisation (en CIFRE), la Caisse des Dépôts, France urbaine, la Fondation Avril et l’unité mixte de recherche Géographie-cités. Elle a été réalisée sous la direction de Sabine Barles et de Antoine Brès à Paris 1.
Extrait du résumé de la thèse : « […] En portant son attention sur les flux de matières et d’énergie, et en ancrant ce travail dans le champ de l’écologie territoriale, Laetitia Verhaeghe propose une approche renouvelée de l’étude de ces relations villes-campagnes matérielles et énergétiques via la notion de métabolisme territorial. […]
À la lumière de ce travail, les relations villes-campagnes métaboliques n’apparaissent pas comme une modalité d’action dominante pour les acteurs locaux en réponse aux enjeux de la transition socio-écologique. De plus, la majorité de ces relations répondent aux besoins des villes et peu se matérialisent sous la forme d’un mutualisme, c’est-à-dire d’une mobilisation conjointe des ressources renouvelables des villes et des campagnes pour satisfaire leurs besoins. Enfin, les relations villes-campagnes métaboliques ne contribuent qu’à la marge à la transformation du métabolisme territorial. Loin d’observer un chemin vers la transition socio-écologique selon ces relations villes-campagnes métaboliques, cette thèse révèle plutôt la résistance et la permanence du régime socio-écologique industriel. »
Les compétences spécifiques territoriales : lien invisible entre les entreprises, les actifs et le territoire
Truong Giang Pham, 2018
Thèse de doctorat en Sciences économiques, sous la direction de Francis Aubert, dans le cadre de École doctorale Droit, Gestion, Economie et Politique, en partenariat avec l’Institut national de la recherche agronomique (France). Centre d’économie et sociologie appliquées à l’agriculture et aux espaces ruraux (Dijon) (laboratoire) et de Université de Bourgogne (établissement de préparation).
Construction sociotechnique et relationnelle d’une gouvernance alimentaire territoriale – Étude de cas sur le territoire du Pays de Figeac
Sandrine Fournié, 2016
Thèse de doctorat en Sciences sociales, sous la direction de Marc Barbier et de Yuna Chiffoleau, dans le cadre de École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé, en partenariat avec le Laboratoire Interdisciplinaire Sciences Innovations Sociétés (laboratoire) et de AgroParisTech (laboratoire).
Participation publique et gestions territoriales des eaux en France : à la recherche de nouvelles formes d’implication de la société
Didier Christin, 2014
Thèse de doctorat en Sciences de l’environnement, sous la direction d’Henry Ollagnon, avec l’Université du Québec à Montréal.
En adoptant en 2000 la Directive Cadre Européenne sur l’eau, les États membres de la Communauté Européenne se sont fixés des objectifs ambitieux pour les milieux, en particulier la reconquête du bon état écologique des masses d’eau d’ici 2015 ou 2027. A cette ambition s’ajoute des exigences accrues en termes de participation du public, qui devient un objectif en soit, et d’efficacité économique. Cette triple exigence fait émerger un « problème de l’action » original : comment parvenir à des résultats rapides et ambitieux du point de vue du fonctionnement des milieux aquatiques à coûts politiques et économiques acceptables? Résoudre cette difficile équation est au cœur de l’action d’un acteur clé de la gestion de l’eau en France, l’agence de l’eau. A l’analyse, il apparaît que les politiques publiques de l’eau ne peuvent pas façonner et stimuler une amélioration durable de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques sans une réelle implication des acteurs, de la société. Or, « l’implication active » effectivement attendue des dispositifs participatifs issus des politiques publiques de l’eau et sur lesquels repose une grande partie de la capacité d’action de l’agence de l’eau n’est pas réellement recherchée. Les travaux menés sur la « gestion territoriale des eaux », gestion initiée et portée par des communautés d’acteurs dans leurs territoires de vie, laissent entrevoir des pistes prometteuses pour l’action. Pour autant, ces dynamiques territoriales sont difficiles à faire émerger, difficiles à faire coexister aux côtés des politiques publiques de l’eau et donc difficiles à faire converger avec elles. Il apparaît alors qu’un niveau d’organisation, le « méso », de même qu’une modalité pour l’action, l’action en commun, ont été désinvestis par nos sociétés démocratiques, ce qui nuit et limite toute velléité « implication active » de la société dans la gestion de l’eau. Réinvestir devient de fait enjeu crucial pour le devenir des milieux aquatiques, des politiques publiques de l’eau comme de nos sociétés démocratiques.
La facilitation stratégique au service de la gestion du vivant : définition, objectifs, savoir-faire et savoir-être du facilitateur externe
Elise Levinson, 2014
Thèse de doctorat en Sciences politiques et gestion du vivant, sous la direction d’Henry Ollagnon.
Les réalités du vivant traversent les propriétés publiques et privées, s’influencent mutuellement, sont modifiées par l’Homme, si bien qu’apparaissent, du local au mondial, des situations inédites. Ces « crises » mettent de multiples acteurs, publics et privés, face à des phénomènes qui deviennent, pour eux, des « problèmes de gestion du vivant ». Au-delà de considérations morales, c’est de la peur de l’extinction de l’humanité dont il s’agit, et de trouver des moyens d’action pour concilier les enjeux économiques, écologiques et sociaux de nos sociétés, dans ce que l’on appelle un « développement durable ». Il est question de tenir compte de la complexité du vivant, toujours plus grande, et cela appelle des innovations politiques. Dans ce contexte se développe la tendance lourde de la « participation », ainsi que, depuis plus de vingt ans, l’ « approche patrimoniale ».