Lettre 9
« Notre pays a bien du mal à retrouver le sens et les bases fondamentales d’une vraie politique d’aménagement du territoire.
Après la récente loi Pasqua de 1995 qui avait suscité un large débat sur tout le territoire, le nouveau gouvernement veut aussi sa loi sur » le développement durable du territoire ».
L’axe central des propos de Madame Voynet dans les premiers textes en préparation met l’urbain, la ville au centre, comme moteur de la gestion de territoire. « C’est par la ville qu’on féconde les espaces ruraux ».
Cette orientation de départ doit être revue sur le fond. Les grandes agglomérations sont en panne, les difficultés et les tensions s’y accumulent. Elles ne sont pus forcément la modernité d’hier, mais plutôt le repoussoir pour beaucoup.
Les grandes villes implosent sous les coups d’une sur concentration anarchique. Certains espaces ruraux souffrent d’anémie, les villes d’obésité. Combien de temps une tête qui ne cesse d’enfler peut elle survivre à un corps atrophié ?
Il faut donc corriger ce qui devient insupportable. Il faut revenir à l’essentiel, aux fondements. Comment réanimer, se réapproprier, irriguer l’ensemble du sol national? Comment créer les conditions d’une répartition harmonieuse des hommes et des activités sur tout notre territoire ? (…)
Plus que jamais la nécessité d’une mobilisation générale pour se réapproprier tout notre territoire s’impose à tous. Ne partons pas dans une mauvaise direction. »
Raymond Lacombe, président de Sol et Civilisation
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- Les emplois à temps partagés en Ségala Limargue, par François Moinet