« L’ultra libéralisme mondial déstabilise fortement un certain nombre de repères fondamentaux, inquiète les peuples. Mais qu’on le veuille ou non, il constitue la tendance lourde actuelle, aussi bien aux niveaux européen que mondial. Des ruptures se développent, brutales. Des conflits sociaux ou régionaux ne sont pas à exclure. Face à ces phénomènes, nous devons réagir en permettant aux populations de se responsabiliser
sur leurs territoires. Une prise de conscience constructive dans la réflexion et l’action, à partir du développement local, permettra de proposer aux politiques des correctifs à amener aux fonctionnements européens et mondiaux.
Les 6èmes Assises de Sol et Civilisation, le 25 septembre dernier, avaient pour thème : « Pour une planète vivante, des hommes responsables sur leur territoire ». Et, nous avons pu constater que même dans un environnement aussi difficile que celui de la Bretagne, dans les années 60, ou de Madagascar dans les années d’après collectivisation, lorsque les hommes s’organisent pour gérer leur territoire, leurs productions, leur
économie au mieux de l’intérêt commun, il est possible de relancer une démarche de développement. Et mieux, il est alors possible de s’ouvrir au reste du monde sans y perdre son âme.(…)
Nous pouvons construire les bases d’une nouvelle régulation au niveau national, européen et mondial. C’est un travail de longue haleine. Il faudra peut-être une génération pour le mener à bien. Mais, d’une certaine manière, nous n’avons pas le choix. »
Raymond Lacombe, président de Sol et Civilisation
Sommaire
- Les saisons du Mené, par Paul Houée
- Organisations professionnelles et développement sur les Hauts plateaux malgaches, par Emile Rakotondrazafy et Ralison Andrianamandranto
- Gestion des territoires en Suisse, par René Schwery
- Et si on délocalisait en France ? , par Georges Chavanes
- Le libéralisme exacerbé actuel est il compatible avec la vie des territoires ?, par Jacques Delors